À l’occasion du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes,  SOS homophobie rappelle que partout dans le monde, quelle que soit leur orientation sexuelle et amoureuse ou leur identité de genre, les femmes font l’objet de violences sexistes et sexuelles. Nous sommes solidaires des femmes palestiniennes, israéliennes, ukrainiennes et russes qui vivent sur des territoires en guerre, mais aussi des femmes afghanes privées de droits, des femmes iraniennes et des femmes kurdes, arméniennes qui luttent pour leur liberté et leur émancipation. Nous sommes solidaires de toutes celles qui, en France et à travers le monde, sont victimes de la violence masculine et de cette hubris patriarcale qui font du corps des femmes des exutoires et privent celles-ci de leurs libertés fondamentales.

Depuis le début de l’année, 84 500 enregistrements pour violences sexuelles (dont 38 400 viols ou tentatives de viols et 46 100 autres types d’agressions sexuelles) ont été recensées par les services de police et la gendarmerie, soit une augmentation de 11 %. Entre le 1er janvier et le 17 novembre, 121 femmes ont été assassinées, soit un féminicide tous les 3 jours.

La lesbophobie, la biphobie et la transphobie pouvant s’ajouter au sexisme,  les femmes lesbiennes, bi et trans sont particulièrement exposées aux violences. Les violences sexistes et sexuelles à l’encontre des femmes lesbiennes, bi et trans sont une réalité quotidienne qui se manifeste au travail, à l’école, dans l’entourage familial ou amical, dans l’espace public ou encore dans le sport et la santé.

Les actes de lesbophobie recensés par SOS homophobie ont augmenté de 14 % en 2022 (rapport sur les LGBTIphobies 2023), confirmant l’ancrage de la lesbophobie dans la société française qui se caractérise par un double phénomène mêlant l’homophobie et le sexisme.

Tout particulièrement cette année, alors que les conflits armés touchant des populations civiles se multiplient dans le monde, SOS homophobie adresse toutes ses pensées aux femmes qui subissent des violences sexistes et sexuelles, exacerbées par les situations de guerres, où les femmes subissent les pires sévices. 

Les violences conjugales au sein des couples de femmes sont enfin une réalité souvent méconnue qui doit être rendue visible et documentée.

Il est urgent d’agir, de lutter contre ces violences qui ne seront jamais ordinaires, de protéger les victimes, d’éduquer et condamner les agresseurs. Chaque jour sur le terrain, les associations sont engagées dans cette lutte.

La prise de conscience des pouvoirs publics ne suffit pas. Elle doit se décliner en actions de prévention, d’accueil et de soutien de toutes les femmes victimes, quelles que soient leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. 

SOS homophobie prendra part aux manifestations organisées partout en France pour dénoncer les violences faites à toutes les femmes, et pour exiger des politiques publiques à la hauteur des enjeux, de prévention et de sanction des violences. 

Contact presse : Véronique Godet, co-présidente - 07 89 21 14 80