À l’occasion du 31 mars, Journée internationale de visibilité transgenre, SOS homophobie réaffirme son engagement dans la lutte contre toutes les formes de discrimination en raison de l’identité de genre des personnes. 

Ces dernières années, bien que toujours insuffisante, la visibilité des personnes trans n’a jamais été aussi importante. Des représentations positives de personnes trans notamment dans l’espace public ont permis de toucher le plus grand nombre à travers les médias, les séries, les personnalités et de montrer la diversité des identités. Nous pensons à Laurel Hubbard et Quinn, premièr·es athlètes trans à participer aux JO, à Marie Cau, première maire trans française, à Ali, homme trans qui raconte sa grossesse… 

Cette visibilité passe également par la création de contenu de la part des personnes trans pour parler de leur parcours, de leur vie, de leur difficulté et de leur joie. La création du média XY, les nombreux podcasts, les témoignages de vies sur les réseaux sociaux ont joué un rôle indispensable dans cette visibilisation du quotidien des personnes trans. 

La diffusion de ces histoires de vie et de ces parcours joue un rôle dans la lutte contre la transphobie, et permet, en déconstruisant les stéréotypes, à celles et ceux qui le souhaitent de s’informer et aux personnes trans d’avoir des ressources sur leur identité.

Cette visibilité se fait sentir également au sein des politiques où les droits des personnes trans sont de plus en plus discutés. Malheureusement, les débats sont trop souvent peu respectueux des identités de genre voire transphobes et les droits des personnes trans rarement acquis voir remis en question. 

Aujourd’hui, la visibilité des personnes trans passe, là encore, trop souvent, par la diffusion d’actes transphobes et de prises de parole de personnes non concernées dans les médias ou sur les réseaux sociaux. C’est pour cela que nous célébrons ce jeudi toutes les identités de genre : nous ne voulons pas qu’iels soient réduit·es au statut de victimes mais qu’iels soient montré.es dans leur diversité. 

Pour lutter contre les discriminations législatives et pour que les personnes trans aient des droits respectueux de leur identité de genre, SOS homophobie demande aux pouvoirs publics et plus particulièrement au futur·e président·e de prendre de véritables engagements pour : 

  • Une reconnaissance de l’identité de genre de manière inconditionnelle et basée uniquement sur l’auto-détermination ;

  • Une formation et une sensibilisation des personnes à la transidentité. Cela passe à la fois par un plan de formation de l’ensemble des agent·es publics, par des politiques d’encouragement aux formations dans les entreprises et par la réalisation de campagnes de sensibilisation  ;

  • La possibilité de former une famille sans devoir choisir entre son identité de genre et cette possibilité.

Cette journée est l’occasion de rappeler que la lutte pour la visibilité des personnes transgenre et contre la transphobie nécessitent un véritable engagement gouvernemental et des moyens humains et financiers conséquents.


Lucile Jomat, présidente de SOS homophobie

David Malazoué, vice-président de SOS homophobie

Contact : 06 28 32 02 50 / porte-parole@sos-homophobie.org