Ce samedi 20 novembre, à l’occasion de la journée internationale du souvenir trans (TDoR), de la journée internationale des droits des enfants et de la journée de mobilisation contre les violences faites aux femmes, SOS homophobie se mobilise pour faire entendre sa voix et dire stop à toutes ces violences. 


Nous serons mobilisé·es pour attirer l’attention du plus grand nombre sur les violences subies par les personnes trans et pour commémorer les 375 personnes trans tuées en 2021 dans le monde par haine et par préjugés transphobes. Un chiffre malheureusement record d’après le journal Forbes [1].  En France, cette violence a couté la vie d'Ivanna, femme trans travailleuse du sexe, assassinée dans son appartement. Dans notre rapport sur les LGBTIphobies de 2021, nous constatons également que ces violences ne diminuent pas et qu’elles ont des conséquences dramatiques sur la construction des personnes. 

En public, c’est très difficile d’être un homme trans. C’est du harcèlement quotidien quand je sors de chez moi.*

Nous n’oublions pas les personnes trans qui ont mis fin à leurs jours en raison des violences physiques et mentales qu’iels ont pu subir mais également en raison de la non-reconnaissance de leur identité de genre au quotidien. 


En cette journée des droits des enfants, SOS homophobie dénonce également l’absence de reconnaissance de l’identité de genre des jeunes sans le consentement de l’autorité parentale en France, et ce, en opposition avec le principe même d’autodétermination et du droit international. Cette non-reconnaissance, notamment au sein de l’école, entraîne une continuité des violences subies par les jeunes les plus vulnérables et un fort mal être qui peut avoir des conséquences importantes et néfastes sur l’estime de soi et le processus de construction.

Pas une seule journée ne passe sans que ma mère me dise que je suis une erreur de la nature, que je suis malade, … ça fait « seulement » 5 mois que je vis ça, mais ce soir je vous écris parce que j’ai besoin d’aide. Je cherche juste une solution pour pouvoir supporter tout ça.*


À l’approche de la journée internationale contre les violences subies par les femmes, le 25 novembre, SOS homophobie sera aussi mobilisée contre les violences sexistes et sexuelles subies par toutes les femmes ainsi que par les minorités de genre aux côtés du collectif Nous Toutes. 

Chaque jour, dans notre pays, des femmes sont victimes de violences psychologiques, verbales, économiques, médicales, physiques ou sexuelles. Qu’elles aient lieu dans la rue, à la maison ou encore au travail, les violences ne seront jamais une fatalité.

SOS homophobie sera présente pour rappeler que toutes les femmes, lesbiennes, bies, hétéro, curieuses, cis et trans sont victimes de violences sexistes et sexuelles. 

Je découvre, avec ma première copine, le regard dégoûtant et intrusif de certains inconnus.*

En effet, tous les ans, les témoignages reçus par SOS homophobie, de femmes lesbiennes, bies cis et/ou trans qui subissent des violences sexuelles en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, sont toujours aussi nombreux. Ces violences contraignent les femmes à sans cesse rechercher des moyens de contournement pour éviter ces violences.

Un homme nous lance "oh oui embrassez-vous les lesbos, ça m'excite. Toi, je te prends dans toutes les positions tu vas voir". Nous sommes parties sous les insultes.*


La lutte contre la transphobie et contre les violences sexistes et sexuelles ne peut avoir d’impact que si le gouvernement s’engage pleinement contre ces fléaux, en mettant en place des campagnes d’ampleur, ainsi que des moyens à la fois humains et financiers. 

Ce samedi, SOS homophobie sera dans la rue pour dire STOP à toutes ces violences. Nos corps nous appartiennent, nos identités de genre nous appartiennent !

Rendez-vous, dans toute la France, ce samedi aux différents rassemblements du TDOR et entre le samedi 20 et le jeudi 25 novembre aux marches contre les violences sexistes et sexuelles.

À Paris, les bénévoles de SOS homophobie seront présent·es à 14h à la marche organisée par Nous Toutes, départ place de la République et à 18h au rassemblement organisé par Acceptess T sur la place Saint-Gervais.

 

[1] 375 Transgender People Murdered In 2021-‘Deadliest Year’ Since Records Began (forbes.com)

*extraits de témoignages recueillis via les différents dispositifs d’écoute de SOS homophobie en 2021