La République pour toutes et tous !
 
Ce dimanche 24 avril aura lieu le second tour de l'élection présidentielle. Les Françaises et les Français auront le choix entre Emmanuel Macron, candidat de la République en Marche et Madame le Pen, candidate du Rassemblement national (RN).
 
SOS homophobie, association de lutte contre le sexisme, la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie, la transphobie et l’intersexophobie (LGBTIphobies), combat et condamne toutes les formes de discriminations et tous les discours qui font naître et nourrissent la violence, la haine et le rejet de l'autre.
 
L'association défend les valeurs d'ouverture, de fraternité et de sororité, fondement d'une société démocratique, respectueuse de toutes et de tous.
 
Si le programme de Madame Le Pen semble avoir stratégiquement écarté les droits et les revendications des personnes LGBTI, si Madame le Pen propose « un moratoire de trois ans sur les sujets sociétaux », nous n'oublions pas qu'elle a voté contre la PMA et qu'elle s'oppose à la reconnaissance des enfants né.es par GPA. Elle s'oppose également aux interventions en milieu scolaire menées par les associations LGBTI dont la seule vocation, pourtant, est la prévention contre les LGBTIphobies et la lutte contre les discriminations.
 
Si le RN dirige la France, nous craignons pour l'avenir des associations LGBTI, tant en termes de financements qu'en termes de liberté d'action. En effet, les élu.es RN des conseils municipaux ou régionaux s'opposent, systématiquement, aux demandes de financements sur les thématiques LGBTI. Ce positionnement laisse présager le pire s'il venait à se généraliser.
 
Au plan européen, le RN confirme son hostilité viscérale à l'encontre des personnes LGBTI. Ainsi,  le parti de Madame Le Pen entretient une grande complicité avec le Premier ministre hongrois Viktor Orbán qui refuse, par exemple, l'entrée d’associations LGBTI dans les écoles « pour protéger les familles ». En outre, le RN continue d'affirmer que les zones anti-LGBTI n'existent  pas en Pologne.  
 
Par ailleurs, le parti de Madame Le Pen a récemment voté contre une résolution, proposée par le Parlement européen, condamnant les déclarations anti-LGBTI de communes polonaises.
 
Enfin, est-il nécessaire de rappeler le lien étroit, tant sur le plan financier qu’idéologique, que Madame le Pen entretient avec Vladimir Poutine ? Comment ne pas être horrifié d'un tel rapprochement avec un dictateur qui, après avoir couvert la déportation, la torture et l'élimination des LGBTI en Tchétchénie, organisées par l'un de ses vassaux, Ramzan Kadyrov, commet aujourd’hui des crimes guerre et des crime contre l'humanité en Ukraine ? Rappelons ainsi que ce dictateur a inscrit l'interdiction du mariage pour toutes et tous et interdit l'adoption par les personnes trans dans la Constitution de la Fédération de Russie.
 
Face aux aspirations du RN, nées des heures les plus sombres de notre histoire, à gouverner notre République, SOS homophobie se doit, pour la seconde fois, de se départir de son apartisianisme, et ne peut qu’appeler, solennellement, à voter contre Madame Le Pen et en faveur d'Emmanuel Macron, seul candidat d'un parti républicain présent lors de ce second tour.
 
SOS homophobie restera plus mobilisée que jamais pour combattre les LGBTIphobies, pour défendre et faire progresser les droits des personnes LGBTI, notamment l'ouverture de la PMA pour toutes et tous, le respect du droit à l'autodétermination, l'arrêt des opérations chirurgicales mutilantes ainsi que l’arrêt des traitements médicamenteux inutiles et contraints dont sont victimes les personnes intersexuées.

Le conseil d’administration de SOS homophobie