Lors de la Marche des Fiertés le dimanche 12 juin à Bordeaux, près de 5 000 personnes ont défilé pour les droits des personnes LGBTI et contre toutes les discriminations basées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre. Malheureusement, des manifestant·es ont été pris·es à partie et plusieurs actes LGBTIphobes ont été rapportés : jets de projectiles sur les manifestant·es, saluts nazis, diverses dégradations, slogans et injures LGBTphobes. En particulier, une banderole LGBTphobe a été brandie par des militants d’extrême droite attendant le passage de la manifestation depuis le toit de la maison écocitoyenne de Bordeaux.

Les associations de terrain qui accompagnent les victimes regrettent que les infractions retenues à la suite de l'enquête ne soient pas complètes. Nous déplorons en effet que le/la magistrat·e chargé·e des poursuites n'ait choisi de retenir que les injures publiques, les jets de projectiles et les dégradations légères. Il est totalement incompréhensible qu'aucune des personnes ayant confectionné et/ou tenu la banderole LGBTphobe ou ayant fait des saluts n’ait été poursuivie pour ces faits. 

C’est pourquoi, nous avons collectivement décidé de déposer à nouveau plainte pour injures publiques et incitation à discrimination et à la haine avant l’audience et avons sollicité un renvoi afin que l’ensemble des actes LGBTphobes soient jugés au cours d’un unique procès.

Le tribunal correctionnel de Bordeaux a renvoyé l’affaire au 7 avril 2023.

Dans la perspective de cette audience, nous attendons une enquête complète sur l’ensemble des actes LGBTphobes commis lors de la marche des Fiertés.

Tous les actes LGBTIphobes qui ont lieu pendant les marches des fiertés nous touchent et choquent profondément car ces manifestations sont justement l'occasion de porter avec fierté nos identités. Ces agressions nous rappellent à quel point nos luttes sont légitimes et encore nécessaires quand nous essayons d'être visibles en étant fier·es de notre diversité.

 

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